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Le Goût du Sake

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 4.12/5

vos avis

27 critiques: 3.97/5

visiteurnote
X27 4.5
Toxicguineapig 3
Titeuf@ 4.25
Samehada 4
Pikul 3.75
Omerieux 4
nisei 4.5
Mounir 4.5
Miyuki 2.25
Mémé 4.5
Maggielover 5
La girardasse 4.5
Kokoro 4.5
koalaurent 2.75
k-chan 5
JoHell 4.5
Jack2352 4
Illitch Dillinger 4
ikiru 4.5
Hojo 2.75
hkyume 4
Clyde 4.5
Chip E 3.25
Bastian Meiresonne 3.75
Bama Dillert 3
Anicky 3.75
Anel-kun 4.25


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Passionnant

Décidement, Ozu prouve avec son dernier film, qui reste quand même le plus célèbre de sa phénoménale carrière, qu'il etait un des plus grand réalisateur japonais et du monde, et celui qui savait le mieux filmé la famille et ses nombreux tracas . Comme dans tous ses films les scénarios etaient des plus simples, mais les films sont réalisés avec maestria . De plus sa patte est reconnaissable entre mille et ses films qui ne ressemlent à aucun autre sont uniques et réussissent à captiver malgré leurs lenteurs .

24 juillet 2005
par X27


Stop

Jamais personne mieux que Yasuchiro Ozu n'a compris ce que c'était qu'un film, ce qu'en tant qu'objet il requérait, à quelle type et degré de radicalité il faisait appel. Dans "Le goût du saké" qui est son dernier film, comme dans "L'argent" de Bresson ou "Le sacrifice" de Tarkowski, il y va d'un absolu réduit à sa plus simple expression : faire un film, ce n'est pas faire des images, mais établir des rapports d'image, comme le disait Godard. Le plan fixe et l'absence totale de hors-champ dans Le goût du saké, un des dix plus grands films de l'histoire du cinéma, sont les manifestes plastiques de cette radicalité. Degré zéro du post-cinéma, rien n'y est jamais de l'ordre du supplément, du déchet, du décoratif, du narratif, de la fioriture ou de l'arabesque. Le trait de Ozu est droit, strict. Il ne dévie pas. La tension y est maximale, et donc chaque événement y devient explosif. C'est, au sens strict, une machine. Un rouleau de pellicule. Adieu les mythes. Il n'y a pas de monde. Il n'y a pas de hors-cadre.

16 décembre 2002
par Maggielover


Classique

Ni plus ni moins qu'un Ozu. Les films couleurs d'Ozu (ie ses 6 derniers) se ressemblent énormement. On retrouve presque la même histoire, les mêmes acteurs, les mêmes lieux et la même réalisation lente (que certains jugent à tort ennuyeuse). Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faille en voir qu'un: au contraire, on plonge avec une délectation infinie dans cet univers familier un peu comme dans une série... D'un film a l'autre, on en saisit les nuances. De ce fait, je ne suis pas d'accord pour dire comme Florent que le Gout du Saké est le meilleur. C'est certes l'un des plus connus mais je trouve "Dernier Caprice" (qu'il a réalisé juste avant) légèrement plus fort émotionnellement. D'ailleurs, le plan sur l'enseigne japonaise au milieu d'enseignes americaines se retrouve dans plusieurs de ses films.

08 mai 2002
par La girardasse


Un goût inimitable.

LE GOUT DU SAKE est le dernier film de Yasujiro OZU,mais il s'inscrit parfaitement dans la lignée de sa "dernière période",avec ce passage à la couleur qui lui va si bien. Ou quand la perfection formelle est au service d'une histoire intimiste passionnante. Car si aucun plan n'est superflu dans cette recherche permanente de la lisibilité,sorte de ligne claire en cinématographie,rien n'est plus éloigné de la froideur que le cinéma de OZU. On est dans la chronique du quotidien, avec une galerie de portraits tous plus attachants les uns que les autres.Le temps parait souvent suspendu,par la répétition des gestes de tous les jours,comme ces beuveries entre vieux potes,ou ce désir d'élévation sociale de salary-men,avec pour fil rouge la fille à marier avant l'irréparable outrage des années.Car la vie n'attend pas et s'écoule inexorablement,celle d'un vieux monsieur père de famille veuf,et celle d'un pays en plein boum économique qui se "modernise" au prix de décors déshumanisés et sans charme.Nous sommes au début des années soixante:ce GOUT DU SAKE est un instantané parfait de cette période de transition essentielle pour un Japon encore en devenir. La richesse thématique est étonnante,le foisonnement est là derrière les légendaires cadrages du maître,et surtout l'émotion se distille petit à petit,d'abord en filigrane,puis de plus en plus ouvertement,même si les touches d'humour sont présentes tout au long du film. Le vieillissement et la solitude seront implacablement au rendez-vous,aprés le départ des enfants devenus adultes, mais tout cela est traité avec une pudeur et une justesse de ton incroyables,et servi par une interprétation tout en finesse.La petite musique nostalgique qui accompagne toute l'histoire rajoute à ce sentiment mélancolique du temps qui passe.Mais nous ne sommes pas dans une tragédie,il s'agit juste de la vie qui va et qui continuera,de toutes les façons. ...Autour d'un verre sans aucun doute,élément central et révélateur de ce film-testament d'un réalisateur tellement japonais dans la forme ,mais si universel par son propos.

09 décembre 2004
par Kokoro


Sans moi :(

Je pense que la magie ne s'est pas produite avec moi, car j'ai trouvé le film assez creux. Non pas qu'il ne s'y passe rien, mais plutôt que c'est inintéressant. Bref, Ozu Yasujiro ne m'a pas captivé avec son dernier film qui est pour moi le premier que je vois du réalisateur. Je vais poursuivre bientôt avec la vision de trois autres de ses films qui me confirmeront ou pas cette impression. Petite remarque : "Le Goût du Sake" m'a fait penser légèrement à "Vivre" de KUROSAWA Akira, je ne saurais pas trop dire pourquoi d'ailleurs...

22 avril 2005
par koalaurent


À la nôtre

Taquineries, nostalgie et beuveries au programme de cette ultime folie de Yasujiro Ozu, à ne pas montrer au Capitaine Haddock ou à Christine Bravo sous peine de coma éthylique définitif ! Pour ce round de clôture, on remet le grand Chishu Ryu en tête d'affiche et on projette une fois encore des mariages pour les descendant(e)s, avec peut-être un peu plus de causticité dans les dialogues et de gravité dans l'idée de la solitude qu'auparavant. C'est du reste toujours aussi drôle, perçant et singulier, impeccablement mis en images et en musique (on ne se lasse pas des petites rengaines rétro en bruit de fond), sans pour autant qu'Ozu transcende le concept comme il le fit avec Fin d'Automne, son dernier vrai coup de maître, ou encore Dernier Caprice, plus proche du film-testament que cette réalisation finale soignée mais mineure. L'ensemble pâtit également des quelques longueurs caractéristiques du cinéaste, de ces deux ou trois scènes de palabre qui auraient gagné à être un tantinet abrégées pour maintenir notre attention sur toute la ligne. De beaux adieux lointains et enivrés, sans grande fanfare et confettis.

09 janvier 2013
par Chip E


Bibine et bibis

La toile d'un tableau sur lequel se superpose le titre, un premier plan d'une rangée de cheminées fumantes (rappelons funestement celles, mortuaires, filmées dans plusieurs des films antérieurs du réalisateur) et des hommes d'un certain âge discutant de leurs filles à marier – pas de doute, il s'agit bien là d'un film de Ozu. La suite ne détrompe pas, avec ses plans au ras du tatamis, des longs monologues / dialogues débités d'une voix monocorde par les principaux interprètes et les conflits intergénérationnels tournant généralement autour des filles à marier. Pour son tout dernier film, Ozu ne se renouvelle guère, mais re-applique à la lettre ses formules les plus réussies. Seules différences notables: ces hommes, définitivement portés sur l'alcool et les femmes, revendiquant haut et fort leur relative indépendance – jusque dans le plan inédit de la mariée en robe de cérémonie. Sans crier garde, le tout dernier plan de l'œuvre d'Ozu sera également l'un des plus marquants. Rarement un tableau vivant n'aura évoqué meilleure "nature morte"…

23 août 2007
par Bastian Meiresonne


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